NAÎTRE…
Saviez-vous que dans la nuit des temps l’homme ignorait qu’il était pour quelque chose dans la grossesse?
Cela rendait la femme infiniment puissante et mystérieuse à ses yeux. C’était le temps du matriarcat. Quand l’homme comprit (la conscience reproductive est propre aux seuls humains) qu’il était pour quelque chose dans l’évènement, il n’en demeurait pas moins privé de la gestation, de la mise au monde et de l’allaitement. La femme gardait la puissance, il lui fallut le pouvoir. Vint le temps du patriarcat
Pourquoi le lien à la mère est-il si différent chez l’homme et chez la femme ?
C’est que tous les deux naissent d’une femme, ce qui rend leur lien à la mère singulièrement différent. L’homme nait du différent, du mystérieux, ce qui le pousse à sacraliser la mère (quitte à la faire tomber de son piédestal). La femme nait du semblable, du familier, ce qui la pousse à banaliser la mère. Dans le phénomène de la mise au monde, la femme est active, elle est celle qui met au monde, tandis que l’homme est passif, il est celui qui est mis au monde.
Pour rééquilibrer la situation, l’homme patriarcal s’est donc donné comme mission d’être actif, de protéger la femme, celle de la femme étant de lui être soumise. La formule a été reprise par la loi du mariage: « Le mari doit protection à la femme qui lui doit obéissance »
Reste, pour l’un comme pour l’autre, à naitre à eux-mêmes…
Que signifie naître à nous-mêmes ?
C’est nous libérer des mémoires trans-générationnelles qui nous agissent, tirent les ficelles de nos existences et font de nous des pantins. C’est mettre en lumière les conditionnements inconscients, inscrits dans notre ADN, qui nous font répéter inlassablement des comportements venus des profondeurs qui ne nous appartiennent pas et nous font souffrir. « Connais-toi toi-même… », disait Socrate, « et tu connaitras l’univers et les dieux », ajoutait-il. Autrement dit : Deviens qui tu es véritablement et tu pourras voir, le monde et les autres, mener l’existence pour laquelle tu es fait, et t’ouvrir au Mystère qui anime tout et reste tapi tant que nous ne le convoquons pas.
L’ÉNIGME DU VISAGE 2/3
COMMENT LES ARTISTES SE SONT-ILS PROGRESSIVEMENT ATTACHÉS À LA RESSEMBLANCE PLUS QU’À L’ESSENCE ?
Il faut attendre 8000 av. JC pour trouver des crânes surmodelés dans les grottes;
Vers 3300 av. JC l’art cycladiques donne un nez aux « Vénus »,
pendant qu’en haute Egypte, en Crète et en Mésopotamie les personnages prennent lentement forme.
À partir de 1800 av. JC l’art nuragique de Sardaigne nous offre des sculptures stylisées de Vénus et de guerriers.
À partir du 7ème siècle av. JC, l’art archaïque grec précise, dans le réalisme, le visage des jeunes filles et jeunes gens (kouroï), même si leur posture demeure hiératique.
Au même moment le portrait monétaire apparait sur les pièces de monnaie.
Dans l’art des Étrusques (du IXe au Ier siècle avant JC) les visages s’éloignent peu à peu de la stylisation et se teintent de couleurs souvent vives.
En Grèce entre la fin du 7e siècle et le début du 5ème l’art classique produit une statuaire qui excelle dans la représentation de la beauté et du mouvement fugace, immobilisé pour l’éternité ; Un art aux représentations souveraines qui inspirera les artistes de la Renaissance.
Avec les romains, au début de l’ère Chrétienne, les portraits sculptés deviennent très réalistes ainsi que ceux, peints à la cire chaude, retrouvés dans l’oasis du Fayoum.
Et en allant vers le réalisme, la représentation de l’être humain, s’est peu à peu attachée à la ressemblance plus qu’à l’Essence et a, petit à petit, chassé le Mystère et le sacré.
Le portrait mortuaire en est la preuve : Empreinte exacte du visage, il représente mal l’individu dont il donne une image. Reproduction ne signifie pas forcément similitude.
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CEPENDANT LA QUÊTE DE L’ESSENCE DE L’ÊTRE REPRENDRA. Suite la semaine prochaine… (l’énigme du visage 3/3)
L’ÉNIGME DU VISAGE DANS L’ART 1/3
Avez-vous remarqué que le visage humain est absent des peintures pendant 40 000 ANS de notre histoire? D’innombrables animaux, remarquablement peints, ornent les parois des grottes préhistoriques mais aucune représentation de l’homme n’y figure.
Ni visages, ni corps humain ne sont représentés. Seulement des empreintes de mains… créatrices. Les hommes préhistoriques se sont présentés sans visages mais bel et bien créateurs, à l’image du Divin, le suprême créateur.
Les rares sculptures sont essentiellement des femmes aux formes généreuses jusqu’à l’abstrait, des « Venus » préhistoriques qui se caractérisent par une absence du visage et souvent de la tête
Une statue montre bien un corps d’homme mais sa tête est celle d’un lion, comme si l’homme pour désigner son visage dût se donner le masque d’un autre.
La chose qui garde son secret s’expose enfermée dans son essence où elle luit comme une splendeur mais elle ne se livre pas. Elle subjugue par sa grâce mais ne se révèle pas. Elle nous aide à dépasser la simple contemplation des formes. L’homme sans visage n’est donc pas dans l’absence, il est dans l’Essence.
N’est-ce d’ailleurs pas selon ce principe que l’Islam et le Judaïsme interdisent de donner à Dieu un visage et le signifient par des lettres dans une forme d’abstraction ?
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Voulez-vous découvrir comment les artistes sont passés de l’Essence à la représentation figurative ?
À suivre la semaine prochaine…L’ÉNIGME DU VISAGE 2/3